La commune de Boufarik est  située au Nord de son chef-lieu Blida au centre de la Mitidja sur la ligne de partage du bassin de l'oued El-Harrach à l'Est, de La Chiffa et du Mazafran à l'Ouest. La ville est située à 35 km au Sud-Ouest d'Alger et à 13 km au Nord-Est de Blida.

"Boufarik dans la Plaine de la Mitidja  - Source principale Pierre PLASAULES"

Connue pour ses oranges, elle est aussi le lieu de naissance de la boisson Orangina.

C'est en 1936 qu'un docteur pharmacien espagnol du nom de TRIGO MIRALLES a mis au point, sous le soleil d'Algérie, une boisson pétillante et rafraîchissante à base de jus et de pulpe d'orange baptisée Naranjina (petite orange en espagnol).

Informé de l'invention, un homme d'affaire français, Léon BETON, racheta aussitôt la marque et le concept.

Rebaptisée Orangina, la petite bouteille ronde devint rapidement célèbre dans toute l'Algérie, où Jean-Claude BETON (le fils de Léon) créera en 1951 à BOUFARIK la Compagnie française des produits Orangina, aujourd'hui filiale de Pernod-Ricard et présidée par Jacques PFISTER.
 

Jean-Claude BETON décédé le 2 décembre 2013 à Marseille; il avait 89 ans.
Jean-Claude BETON décédé le 2 décembre 2013 à Marseille; il avait 89 ans

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C'est en 1953 qu'apparu la première pub (on disait réclame à l'époque), une affiche de Bernard VILLEMOT montrant sur fond bleu, la petite bouteille et un verre posés sur une table surmontée d'un parasol formé d'un zeste d'orange. Le mythe était né. Plus tard, en phase avec l'histoire commune de l'Algérie et la France, Orangina s'installera à Marseille, en 1956.

L'historique

Présence turque - 1515-1830
Le territoire de Boufarik, inclus dans l'Outhan des Beni Khélil, se divisait à l'époque des Turcs en trois cantons, El Merdjia, qui correspondait au marais, El Hamada, sur les hauteurs sèches, et El Outha, sur la plaine du centre.

La Mitidja avant 1830 : Les Arabes l'ont jadis appelé « la mère des pauvres » et « l'ennemi de la faim ».


 Présence Française - 1830-1962

La régence d'ALGER capitula le 5 juillet 1830 mettant ainsi fin aux actions de pirateries de plus de trois siècles.

La plaine d'Alger reçut les premiers colons agricoles venus de France; ces colons eurent à combattre un ennemi redoutable, la fièvre paludéenne : La Mitidja était dans son ensemble un immense marécage, qu'il fallut dessécher par des canaux d'irrigation, et plus tard assainir par des plantations d'eucalyptus.

Le sol néanmoins se montra si riche, les facilités de communications étaient si grandes, que les créations de villages se succédèrent rapidement.

Le grand effort pour la colonisation de la MITIDJA fut fait de 1848 à 1858, lorsque la disparition d'ABD-EL-KADER eut ramené la tranquillité dans les esprits et la sécurité dans les campagnes.

Origine du nom : Arabe. C'est le nom d'un lieu dit de 1830 situé sur un espace toujours sec entouré par des marécages de tous les côtés. C'est la raison pour laquelle s'y tenait un Souk et-Tnine où, chaque lundi, se retrouvaient les fellahs de cette zone de l'Outhan des Beni-khelil. Il y avait donc déjà de la vie et de l'élevage dans ces marécages à triste réputation.

Le site de Boufarik est marqué par la convergence des oueds et des zones de marécages, principalement au Nord de l'emplacement choisi pour installer le camp d'Erlon puis la ville de Boufarik.

La pente va du Sud au Nord et l'écoulement est gêné, au Nord du site de Boufarik, par des zones basses marécageuses qui expliquent les débuts difficiles du nouveau village.

Le site du camp s'explique par la nécessité de disposer d'un point militaire le long de la route qui conduit d'ALGER à BLIDA. Ce choix devait ensuite entraîner toute une série de décisions d'implantations, routes, centre de colonisation et enfin trames agraires dans un milieu assez peu favorable.

Les débuts furent très difficiles à cause des maladies et des Hadjoutes; ceux-ci se soumettent en 1842 mais pas les moustiques ! Néanmoins la sécurité parut suffisamment établie en 1849 pour qu'une gendarmerie remplace les soldats.

Le 23 juillet 1830 fut la date du premier contact des Français avec la ville de Bou-Farik.

Il s'agissait du Général de Bourmont à la tête d'une colonne de plus de 1 500 hommes qui, partie d'Alger à 4 heures du matin, faisait une longue halte sur le puits de Bou-Farik.

Seul vestige des présences précédentes, un vieux puits perdu au milieu d'un paysage de désolation et sous un climat détestable avec des pluies torrentielles ou une chaleur accablante alimentée par un soleil torride.

Ce vieux puits à dôme grisâtre était situé au centre de ce que deviendra le Grand Marché du Lundi.

Grand marché du lundi


A 40 mètres au Nord-est de ce puits se trouvait « le marabout » érigé au plus grand saint de L'Islam, Sidi Abd-El-Kader El Djilani (Sultan des Justes et des Parfaits), quatre trembles complétaient ce tableau de désolation au milieu des marécages synonymes de fièvres ou de « Mort Jaune ».

BOUFARIK fut le premier village fondé par les Français sur ce nouveau territoire. Les pionniers de la Mitidja, mi-soldats mi-laboureurs délaissaient subitement les manches de la charrue pour faire le coup de feu avec les pillards, égorgeurs, les tribus hostiles ne vivant exclusivement que des razzias ! N'ayant aucune trêve à cause des fièvres, des épidémies et des restrictions ou des calamités comme les sauterelles dévastatrices, ces pionniers asséchèrent puis fertilisèrent les marais : ce cloaque qu'ils trouvèrent le 23 juillet 1830.

Jusqu'en 1834, le futur Boufarik n'est qu'un camp de bivouac pour les troupes en opération de répression ou de police, ce qui ne diminue pas l'intensité du marché, car les français s'intègrent peu à peu aux échanges.

Près du camp établi par les soldats fut construite une baraque en planches destinée à recueillir et à soigner les indigènes: C'était l'Ambulance de Boufarik (l'ancêtre des dispensaires).

Ce camp construit par des « soldats laboureurs » c'est le camp d'Erlon; il est régulièrement attaqué par les tribus de la plaine et en particulier les Hadjoutes. Devant les succès et la détermination des troupes françaises, les Hadjoutes demandent à entrer au service de la France. Cette offre est rejetée. L'Emir Abd-El-Kader utilise alors leur qualité de cavalier habile et exploite la hargne d'avoir été repoussés par les français.

Camp d'Erlon - 1835

En 1835, Drouet d'Erlon créa un camp militaire dénommé Camp d'Erlon, entouré de fosses pouvant contenir deux bataillons.

Il fait fonction de poste intermédiaire entre le marché de Boufarik et Douera, et de redoute avancée pour la protection d'Aler.

Le général Trumelet rapporte : « A la suite et sous la protection de l'armée, 35 petits marchands, cantiniers et ouvriers d'art étaient venus se grouper à proximité des troupes, sous des gourbis faits de branchages, de roseaux et de paille de marais. Elevées sur deux lignes perpendiculairement à la face Est du camp, ces modestes habitations étaient les assises du Boufarik futur ».

Par la suite un plan d'urbanisme fut positionné à cet emplacement. C'est un plan en damier au tracé agricole inséré dans un rectangle de 1100 m sur 750 m 16 ilots sont destinés à l'habitat, 32 à l'agriculture, et 8 autres aux équipements, les boulevards sont des axes de
 
séparation entre les vergers et l'habitat.
Ces habitations prennent le nom pompeux de « Bazar ». L'endroit accueille entre autres, 5 lorrains, célibataires pour la plupart. François MADRON de BARONVILLE est débitant de boissons; François SAFFROY de VIC est boucher; Pierre KUBLER de Sarrebourg est cultivateur; Jacques PETITFRERE de Saint Hubert est ouvrier et Nicolas ROMAIN de Guinzehin est cultivateur. La population civile du Camp s'élève en 1835 à 24 personnes et à 81 l'année suivante.
CLAUZEL installe ce « Bazar » sur un nouvel emplacement dès 1836, à l'abri dans un camp, mais en pleine zone marécageuse. Le Génie est chargé des travaux d'assainissement et on indique clairement sur le plan, l'emplacement des établissements publics, des hôtels que les colons sont tenus de bâtir selon les alignements déterminés.
 
Bertrand CLAUZEL (1772/1842)    J. Baptiste DROUET comte D’ERLON (1765/1844)
Le 27 septembre 1836 par un Arrêté, le Maréchal CLAUZEL crée la Médina Clauzel qui deviendra plus tard BOUFARIK.
En 1837 seront logés 150 individus dans les 58 baraques existantes.
1839 : 4 familles alsaciennes et 2 familles lorraines (au total 28 personnes) font souche à BOUFARIK. Plus tard, d'autres familles de l'Est français se rajoutent à cet état
1842 : M. TOUSSENEL premier commissaire civil de BOUFARIK, écrivait : « Boufarik était la localité la plus mortelle de l'Algérie. Les visages des rares habitants échappés à la fièvre pernicieuse étaient verts et bouffis. Bien que la paroisse eût changé de prêtre trois fois en un an, l'église était fermée ; le juge de paix était mort ; tout le personnel de l'administration civile et militaire avait dû être renouvelé et le chef du district, resté seul debout, avait été investi de toutes les fonctions par le décès et la maladie de tous les titulaires". M. TOUSSENEL est l'auteur exquis du "Monde des Oiseaux" de " l'Esprit des Bêtes" et de "Tristia", il gardera jusqu'à sa mort une place réservée dans son cSur à BOUFARIK et aux Boufarikois.
 
 
Le 11 avril 1842 eut lieu le fait héroïque du Sergent BLANDAN qui sacrifia sa vie pour la grandeur de la France. Il restera pour tous les Boufarikois le « Héros de BENI MERED ».
Jean-Pierre Hippolyte    BLANDAN est né à Lyon, le 9 février 1819.
A l'âge de 18 ans le jeune BLANDAN s'engage pour sept ans au 8ème Régiment de Ligne. En 1838 il est affecté au 26ème R.I. présent en Algérie depuis septembre 1837. Son régiment participe à tous les combats de la conquête dans la province de Constantine (1837-1841), puis rejoint Alger et BOUFARIK. BLANDAN est nommé caporal en 1939 puis sergent le 1er février1842.
Deux mois plus tard le 11 avril 1842, le sergent est désigné pour conduire un détachement transportant le courrier de BOUFARIK à BENI-MERED (8/9 km) dans la plaine de la Mitidja au Sud-ouest d'Alger.
Le détachement compte 16 hommes à pied du 26° R.I. et 3 cavaliers du 4ème Chasseurs d'Afrique et un chirurgien sous-aide major. Après une heure de marche, ils sont attaqués par 200 à 300 cavaliers arabes : BLANDAN refuse de se rendre et exhorte sa petite troupe à résister; blessé, il leur crie « courage mes amis, défendez-vous jusqu'à la mort ! ». La garnison de BOUFARIK alertée par le bruit du combat envoie des renforts de cavalerie, qui repoussent les assaillants : cinq soldats seulement sont indemnes, tous les autres sont morts ou blessés.
BLANDAN décède de ses blessures dans la nuit à l'hôpital de BOUFARIK. Il est inhumé le surlendemain de la bataille avec six de ses soldats.
En 1843 un plan de desséchement de la ville est établi et aussitôt entrepris, il consiste en la régularisation,
l'élargissement et l'approfondissement des cours d'eau. Les rues sont nivelées et empierrées et un rempart a été construit tout autour de la ville avec un plan de dessèchement de la ville (canaux d'irrigation).
Pierre Martin BORELY LA SAPIE, originaire des Basses-Alpes arrive à BOUFARIK. Les marais reculent devant la pression des hommes, les maladies disparaissent : peste, typhus, choléra, diphtérie, malaria, cirrhose, paludisme, urticaire palustre.
1847 : Constructions de l'église, d'une école primaire, de la mairie et des fontaines.
Par décret du 21 novembre 1851, BOUFARIK est érigée en commune de plein exercice. Son premier maire, BORELY LA SAPIE commencera dès 1853 la plantation des fameux platanes.
La commune avait deux annexes rattachées : GUEROUAOU et MECHDOUFA. Ces villages indigènes ont été créés sur les territoires de Guerouaou et de Mechdoufa par arrêté du 11 juillet 1845. Ses terres sont rattachées à l'agglomération de
 
BOUFARIK par décision du 10 octobre 1851.
 
En 1852, la ville possède 651 hectares de cultures réparties en céréales (334) et en tabac (157) plus autour 120 000 arbres. A l'exposition universelle de Paris, l'Algérie comptait plus de 500 exposants, BOUFARIK est à l'honneur grâce aux médailles obtenues notamment avec les cultures de coton.
En 1861, BOUFARIK dénombre 1 433 Français. Son splendide vignoble, ses orangeries, ses plantes à parfums font l'admiration de tous ceux qui la visitent. L'Histoire de Boufarik témoigne des efforts aux prix desquels ces résultats ont été obtenus. Là où avant la présence française, quelques bergers erraient à travers la brousse et les marécages, le labeur, la persévérance et l'acharnement de nos ancêtres ont accumulé une richesse convoitée.
 
1862 : Destruction du rempart suite à l'avènement du chemin de fer et la construction de la gare en plus de la consolidation de l'axe nord-sud reliant la gare à la ville.
De 1866  à 1868, les calamités s'abattent sur la Mitidja et sur BOUFARIK en particulier.
Les sauterelles. (Rien ne les arrête), ni les feux, ni les cloches, ni les concerts de casseroles pas plus que les
 
youyous des fatmas. Le nuage arrive, on dirait une éclipse lorsqu'elles s'abattent. Après leur départ tout est dévasté, il ne reste que les tiges, des vestiges...C'est la désolation, la ruine.
Le sirocco (vent chaud venant du Sud) assèche les gorges et rend les nuits sans sommeil.
La terre tremble le 2 janvier 1867 et ce sont ensuite les pluies torrentielles qui provoquent le choléra et le typhus : les routes de la Mitidja sont jonchées de cadavres. La terre tremblera à nouveau en 1924.
En 1869 un peu de répit, BOUFARIK est prospère, elle a son grand marché du lundi. On y arrive de toute la plaine et des montagnes dans un bruit de sonnailles et de charrettes.
BOUFARIK était alors un des plus grands marchés à bestiaux de la région.
FOCUS de l’année 1873 :
Maire: PARODI -Adjoint: BARDIN.
Conseillers: CARRON, FAGARD, LEBEL, MAURAUD, PEYRARD, TOKARSKI.
Juge de paix: COMMANDRE. Suppléant: VILLENEUVE. Greffier: DELAHAYE. Interprète: DURAND.
Notaire : VILLENEUVE.
Médecins: GEORGES, MIRGUES.
Pharmaciens : MALAPLATE, RIPERT.
Curé: JOLY.
Sages-femmes: CONORT, CHETAIL, RAVET (dames).
Receveur des Contributions : LEGRIS. - Postes: THOUVENIN.
Agriculteurs : AUCOUR, 2 000 ha (céréales, tabacs, vignes, orangeries). BORELY-La-SAPIE, 300 ha (céréales, vignes, pépinières). DELANGLE, 250 ha (céréales, orangeries). Comte De VIRIEU, 240 ha (céréales, tabacs, orangeries, vignes). FAGARD, 500 ha (céréales, tabacs, maïs, orangeries). MAUGER, 300 ha (céréales, tabacs). MORAND, 180 ha (céréales, vignes). PERICHON, 45 ha (céréales, orangeries, vignes). VALLADEAU, 80 ha (céréales, tabacs, orangeries, pépinières, sériculture). Ces agriculteurs s'occupent de l'élevage du bétail.
Aubergistes et hôtels: BENOIT (hôtel) ; BERGEOT (Vve), BONNEL, BOUTOUR, CHETAIL (hôtel de la Colonie) ; ERHARD (hôtel du Nord) SCHILLET, VILAIN (dame).
Bois à brûler: ANDRE.
Bouchers: CHONTAR, CREHANGE (F.), CREHANGE (M.), CREHANGE (S.)
Boulangers : ARMAND, BLACHET, BRUN, CURAT, DESSEIGNE. OUSTRI
Bourreliers : BERNARDIN, MARTINOT.
Briques (fabricants de) : CHARLOT, père, CHARLOT (J.), DOMINICONI, FRANCISCONI, GINESTOU.
Cabaretiers : ALVADO, ATTARD (Vve), BIT, DEBOUR, FERNETTI, FOURNIER, IMBERT, PETIT, SAFFROY (Vve).
Cafetiers : ALDIGUIER, AZINGRE, BENOIT, CHARRONS, ERNEST, FOURNIER, GOTTVALLES, PIETRE (Vve).
Cordonniers: CAMPAGNOLLE, COULY, DROMZEE, MARSALON.
Distillateur d'essences: GROS.
Entrepreneur d'éclairage: SALANON.
Entrepreneurs d'omnibus et de diligences : AUBERGER, BERTRAND, GALLIATI.
Entrepreneurs de travaux publics et maîtres maçons: DABOUSSY, FONTEIX, HUILLIEN, MATHIEUX, NICOLAS, NOT, SERDA.
Epiciers : BOUTELDJI, CARRATALA, DUKIN, FORET, GRANDGER, GRECK, HEREZ, JONQUERT, MARTINEZ, MIKALEF, NAVARRO
(B.), NAVARRO (A.), NAVARRO (B.), NEGRI, ROQUE, SANSANO, STELLINI, TERRAGROSSI, YAFI.
Farines en détail (marchands de) : HADJOUST, YAFI.
Ferblantier: ROUX. Horloger: PERRET. Maréchaux-ferrants: BOUVIER, DUFOUR.
 
Menuisiers: KOENIG, MISS, OZANNE, SALLES,
Mercier: TARRAVAL.
Meuniers-minotiers: CHARBONNAUD, DEFRANCE, PICOT.
Papetiers, articles de bureaux: BALDY
Pâtissier: BERTHOUD.
Perruquiers-coiffeurs: DOUZANT, SERMEND
Quincailliers: FOURESTIER, SALIBON.
Serruriers-mécaniciens: FOURRIER, PETIT,
Tabacs (détail).- AHMED-ben-Saïl, CONSTANTINI, DELPRETI (dame), RANIDES, Tissus : ABRAHAM, EL BAR, HAMON, JAÏS.
Vétérinaire: CAMOIN.
Vins (détail) : COSTE (Vve), GILOUX.
 
Voici 50 ans après sa création au milieu des marais, BOUFARIK compte 7 331 habitants (1 038 familles et 671 célibataires) dans les 671 maisons qui y ont été construites.
En 1886, les cultures sont en progression ; 3 000 hectares sont plantés en céréales (1 329 hectares en blé) ne sont pas compris les 717 hectares cultivés par les indigènes. La vigne produit 26 000 hectolitres de vin. La culture des agrumes occupe 250 hectares et rapporte 40 000 quintaux de fruits.
La production de vin passe à 250 000 hectolitres en 1925.
Les industries naissantes à BOUFARIK ont forcément un rapport avec l'agro-alimentaire et l'agriculture : coopérative d'agrumes, distillerie, dock à tabac, traitement de fruits, conditionnement pour l'expédition des produits de la terre.
En 1926 sont installés à BOUFARIK : 7 830 Européens.
Habitants de BOUFARIK, vous sentez l'orange, le blé, la vigne, le géranium rosat. Vos platanes sont célèbres. On ne sert plus la quinine, on boit l'anisette dans les cafés avec la "kémia", on danse sous les quinconces, une vie agréable en somme !